Analyse Tactique : Rosenior est-il sans idée ? Pourquoi Strasbourg bute sur les blocs bas ?

Le « Romantisme » de Liam Rosenior se heurte au mur du réalisme. Si l’Olympique de Marseille de Roberto De Zerbi navigue sereinement sur le podium (3e) en cette mi-saison, le Racing Club de Strasbourg marque le pas (7e). Pourtant, la philosophie est proche. Mais depuis quelques semaines, la machine alsacienne s’enraye. Moins de danger créé, une possession stérile, des déclarations plus fermes et des résultats en baisse. La raison est tactique : la Ligue 1 a compris le truc. Le « Code Rosenior » a été déchiffré.

Liam Rosenior dont la tactique au Racing Club de Strasbourg s'enraye

Le « Piège » ne fonctionne plus

Le football de Liam Rosenior repose sur un principe simple : l’Appât. Ses défenseurs et son gardien (Mike Penders) gardent le ballon très bas, arrêtent leur course, et attendent que l’adversaire sorte les chercher pour ouvrir des espaces dans le dos.

Le problème ? Les adversaires ne mordent plus à l’hameçon. Les coachs de Ligue 1 ont compris. Désormais, face à Strasbourg, plus personne ne presse haut. Les équipes adverses se replient en bloc médian-bas compact

La conséquence ? Strasbourg se retrouve avec 70% de possession, fait tourner le ballon en « U » (de latéral à latéral) autour du bloc adverse, mais ne trouve aucune profondeur. Sans pressing adverse à aspirer, il n’y a plus d’espace à exploiter. Le système tourne à vide.

L’Obsession de l’Axe vs la Flexibilité Marseillaise

C’est là que la comparaison avec le « Grand Frère » marseillais et Roberto De Zerbi fait mal.

  • Strasbourg (Le Dogme) : Le RCSA s’obstine à vouloir passer dans l’entonnoir axial avec son « Box Midfield », même quand il y a 10 défenseurs adverses dans l’axe. Sans la qualité individuelle d’un Andrey Santos (reparti à Chelsea) ou les exploits individuels de Valentín Barco, le milieu alsacien manque parfois de génie pour réussir l’impossible dans les petits espaces.
  • L’OM (Le Pragmatisme) : De Zerbi a fait évoluer son équipe. Si l’axe est bloqué, l’OM n’hésite plus à passer par les côtés pour isoler ses ailiers en 1 contre 1 ou à centrer plus vite. C’est cette variété qui permet à Marseille d’être 3e : ils ont un Plan B.

Penders, de solution à problème ?

Mike Penders est un atout fantastique à la relance (on l’a vu dans les stats), mais face à un bloc bas, son positionnement très haut devient moins utile. Pire, Strasbourg prend des risques immenses à la perte de balle. Comme l’équipe joue très haut pour tenter de forcer le verrou, chaque contre-attaque adverse devient létale. Le ratio Occasions créées / Occasions concédées s’est inversé depuis un mois.

Mike Penders après une erreur de relance contre l'AS Monaco

Conclusion : Rosenior doit se réinventer

Liam Rosenior est à la croisée des chemins. Son « Plan A » est magnifique et a permis à son équipe d’obtenir une énorme cote, mais il est désormais connu de tous les analystes vidéo de France. Pour remonter vers le Top 5, il va devoir accepter de jouer parfois plus « sale », plus direct, ou d’utiliser la largeur pour étirer ces blocs bas qui l’asphyxient.

2 réflexions sur “Analyse Tactique : Rosenior est-il sans idée ? Pourquoi Strasbourg bute sur les blocs bas ?”

  1. Ping : Distance progressive en Ligue 1 : Vitinha et… 7 gardiens ?

  2. Ping : Update Transfermarkt : Vitinha à 110M€, Strasbourg | L1nside

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut